Négociations de Kampala : l’Opposition non concernée

Les groupes parlementaires de l’Opposition politique et autres acteurs de l’opposition extra-parlementaire se déclarent non concernés par les négociations de Kampala.

Pour le député national MLC Jean-Lucien Bussa, des conditions sont posées par quatre groupes parlementaires de l’Opposition, à savoir l’UDPS-FAC, l’UNC et alliés, le MLC et alliés et les Libéraux sociaux démocrates.

« L’Opposition ne pourra y aller que comme l’une des composantes importantes au dialogue disposant d’un droit de parole et non en tant qu’observateur ou témoin », indique-t-il. Et d’ajouter : « Nous sommes d’accord avec le dialogue. Nous l’avons toujours réclamé. Cependant, il doit être franc et responsable. Nous estimons que ce qui se passe à Kampala ou en dehors de la capitale ougandaise implique tous les acteurs, le gouvernement, l’Opposition politique, le M23 et la Société civile. Voilà pourquoi les quatre présidents des groupes parlementaires ne sont pas encore partis ».

Par ailleurs, au niveau des forces acquises au changement (FAC), toute approche des négociations pour des accords dont elles ne sont pas parties prenantes frisent la trahison. Les FAC combattent tout projet de voir une délégation de parlementaires de l’Opposition se rendre à Kampala pour évaluer l’accord de Goma.

Le député national Martin Fayulu, coordonnateur de cette plate-forme a, au cours d’un échange avec la presse, hier mercredi 5 décembre à Kinshasa, appelé toute la classe politique congolaise à prendre la mesure du danger à travers cette démarche.

« Comment comprendre l’empressement démontré par un certain nombre de nos compatriotes pour faire le déplacement de Kampala aux fins d’évaluer l’accord de paix du 23 mars 2009 entre le gouvernement et le M23 ? », s’interroge-t-il.

« Sur le principe signé dans des circonstances obscures, cet accord privé n’a jamais été ratifié ou approuvé par le Parlement congolais conformément à l’article 214 de la Constitution et n’a jamais été publié dans le Journal officiel de la République démocratique du Congo, pour être opposable à tous », soutiennent les FAC.

Cette plate-forme met également en doute l’impartialité de l’Ouganda dans la médiation. « Pour avoir été pointé du doigt par les experts des Nations unies comme l’un des pays agresseurs de la RDC, l’Ouganda est donc disqualifié pour abriter un quelconque sommet concernant la crise sécuritaire à l’Est ».

Par Le Potentiel